"En attendant les Barbares" de Coetzee

Publié le par littlefrog

41D6EXAA6GL.-SS500-.jpgMais qui est J. M. de Coetzee ? 
Il s'agit d'un auteur sud africain peu connu par le public français en général.  Il a publié de nombreux romans, mais il a également écrit des essais.  Il a obtenu de nombreux prix, en particulier le prix nobel de littérature en 2003. 
Ses textes sont très marqué par son histoire personnelle (il a écrit des romans semi autobiographique comme en particulier  Scènes de la vie d'un jeune garçon), mais également par l'Histoire de son pays, en particulier  la façon dont est vécu l'apartheid et la post-apartheid en Afrique du Sud. Mais  il ne faut pas réduire son oeuvre à cet aspect historique.

Mais qu'est-ce que ça raconte En attendant les Barbares ?
Dans un désert sans nom et un temps incertain, un Magistrat gère un fort qui marque la frontière de l'Empire. Le pouvoir central s'inquiète d'une invasion barbare et dépêche sur les lieux le colonel Joll, un tortionnaire de la pire espèce. Parmi les hommes et les femmes ramenés au fort et torturés, une jeune fille blessée attire l'attention du Magistrat. Il va alors entretenir une relation ambigüe avec elle, puis décider de la ramener auprès des siens. Seulement à son retour, il est accusé de trahison, et il passe à son tour entre les mains du bourreau. J.M. Coetzee, jouant ici sur la peur de l'autre et de l'inconnu qui mène parfois à la plus grande des cruautés, questionne les notions de liberté et de pouvoir au sein d'un Etat imaginaire qui n'est pas sans rappeler l'Afrique du Sud de l'apartheid.

Mais est-ce que ça vaut le coup ?
Bon, déjà, je commence par ce qui ne devrait pas influencer un choix de lecture, mais qui l'influence trop souvent : ce n'est pas très long, dans les 250 pages.
Ensuite, je pense honnêtement qu'il s'agit d'un livre très interessant, pour ce qu'il dit, et ce qu'il suggère. Le fait que cela se passe à une époque relativement flou, dans un pays inconnu, sucite alors chez le lecteur un vrai travail d'imagination de cet ailleurs flou et inconnu, où toutes les horreurs semblent possible. De plus, c'est un roman très complet, et dont le travail de psychologie du personnage est très intéressant.

Mais pourquoi je l'ai lu ?
Simplement parce que dans ma faculté, celui que je nommerai le grand spécialiste français de Coetzee est enseignant, et que j'ai travaillé l'an dernier avec lui sur Disgrâce. Et comme ce n'est pas le seul à s'interesser à lui, une autre de mes profs m'a proposé de faire un dossier sur lui. D'ailleurs, histoire de leurs faire de la pub, est paru il y a quelques semaines : J.M Coetzee et la littérature européenne : écrire contre la barbarie, sous la direction de M. JP Engélibert (mon prof). Et mon autre prof a elle aussi écrit un article dedans (faculté de lettres de Poitiers powaaaa)

Publié dans littérature

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S
Trop classe! ça l'air super intéressant
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