Suite(s) Impériale(s) – Bret Easton Ellis
Présentation de l’éditeur
Au milieu d'une nuit de cauchemar, deux mots apparaissent sur le miroir d'une salle de bains : " Disparaître ici. " Vingt-cinq ans plus tôt, ces mêmes mots se déployaient sur un panneau publicitaire de Sunset Boulevard. Un matin, des étudiants découvrent près d'une poubelle ce qu'ils imaginent être un drapeau américain trempé de sang. C'est en fait un cadavre. A la fin d'un week-end de drogues et d'orgies à Palm Springs, une fille contemple une montagne au-delà de la plaine désertique et murmure : " C'est le lieu du passage. " Elle ajoute en pointant le doigt : " C'est ici que vit le diable. "
C’est dans un Los Angeles évanescent, peuplé de fantômes et d’hallucinations, que Clay, le protagoniste de Moins que zéro, revient passer les vacances de Noël. Un quart de siècle s’est écoulé et la chirurgie esthétique a rendu la plupart de ses anciens amis méconnaissables. Le cinéma, qui l’emploie comme scénariste, paraît une copie de plus en plus délavée de la réalité et la réalité elle-même, un mauvais film dans lequel chaque personne rencontrée compte sur lui pour obtenir un rôle. Clay pense qu’une fille, une seule, Rain Turner, a peut-être ses chances.
Pierre Guglielmina
Mon Avis
Bien bien bien, je me demande comment je vais m’en sortir ici… J’adore Bret Easton Ellis, mais plus le lis ses œuvres, plus je me demande pourquoi finalement, j’aime cet auteur, et ce n’est pas Suite(s) Impériale(s) qui va changer cela.
Il s’agit de la suite, 25 ans plus tard, de Moins que zéro, le premier roman de B.E.E, autant vous dire que si vous lisez ce livre sans avoir lu Moins que zéro, votre intérêt pour ce roman va lui aussi avoisiner les moins que zéro (mouah mouah mouah, je me gausse).
On retrouve dans ce roman à peu près tout ce qui fait B.E.E, un peu trop en fait. Rien d’original, que du réchauffé dans ce roman. Les personnages, même s’ils ont vieillis, sont toujours les mêmes, léthargiques, désabusés, égoïstes, drogués, alcooliques, seuls et cruels. L’histoire du roman n’est même pas très bien ficelée, et il y a des « chapitres » inutiles, notamment vers la fin, comme si B.E.E s’était dit « tiens, j’ai oublié de mettre un passage bien sanglant, ou alors bien hard sur la cruauté sexuel de mon personnage, allons-y gaiement ! » Pourquoi Bret, pourquoi ? Dans American Psycho, j’ai souffert, j’ai lu jusqu’au bout, car j’arrivais à comprendre pourquoi, dans ce roman, cela trouvait se place, mais là, franchement ! Pourquoi tout d’un coup Clay commence à se transformer en Jason Bateman ? Est-ce vraiment selon toi la destinée de tous les hommes ? (oui, je m’adresse directement à lui genre il vient tous les jours sur mon blog, mais ça me permet d’évacuer mon ressentiment).
Malgré tout, B.E.E sait y faire avec moi. Il peut me livrer une histoire sans saveur, et me passionner par son style. Il me reste deux de ses œuvres à lire, et il faut vraiment que j’en lise au moins une en VO. Quand B.E.E écrit, il en va du géni, je ne saurais dire pourquoi. A première vue, il n’y a rien d’exceptionnel, et pourtant, cette façon d’écrire lui est tellement propre, tellement reconnaissable. Lassée par l’histoire, je me suis laissée emportée par les mots, et c’est pour ça que je ne peux pas renier cet auteur, malgré tout.
Pour finir, je dois avouer que je suis parfois prise par l’envie de relire Les Lois de l’Attraction, que je considère comme mon roman favori. Mais je ne relis jamais mes livres normalement, et j’ai peur d’être déçue, et de me rendre compte que ce roman non plus, n’a rien d’exceptionnel.
4ème roman lu dans le cadre du challenge 100 ans de littérature américaine.