J’ai testé pour vous… aller voir un spectacle du « Cabaret New Burlesque »

« Oubliez les Folies Bergères, voici le Cabaret New Burlesque. Des filles nues certes, mais pas des potiches. Férocement drôles, très rock’n roll, salaces, chanteuses accomplies, héritières d’une longue et riche tradition américaine, les artistes du Cabaret New Burlesque sont parmi les meilleurs du genre qui, à travers la grivoiserie et l’excès (de langage et de formes) savent toujours trouver l’élégance de l’absurde et de la poésie »

Voici la présentation qui est faite du show dans le prospectus qui nous a été remis avant le spectacle. Personnellement, le burlesque, je ne connaissais que de nom, mais quand j’ai vu dans le programme du théâtre que la troupe d’artistes du film « Tournée » (que je n’ai malheureusement toujours pas eu l’occasion de voir, mais dont j’ai entendu tellement de bien) venait donner un spectacle, ma curiosité a été piquée au vif. Ni une ni deux, j’ai convaincu (assez facilement je dois bien l’avouer) mon cher et tendre de m’accompagner au théâtre.

Je n’avais vu aucune vidéo, ni même aucune photo du spectacle, et en arrivant dans la salle, je dois avouer que j’appréhendais un peu. J’avais peur que le spectacle soit un peu trop vulgaire, un peu trop salaces… un peu trop, de façon générale, mais j’ai rapidement compris qu’il n’en serait rien.

Le spectacle est très complet, dans le sens où chaque artiste (6 au total dont un homme) a un genre qui lui est propre, ce qui permet de varier les plaisirs, et de basculer dans différents registres.

Il faut dire que la maîtresse de cérémonie, Kitten on the Keys, annonce la couleur d’office. Pendant 1h30, nous sommes là pour en prendre pleins les yeux, pour rire un bon coup et profiter d’une ambiance assez survoltée. Elle nous demande clairement de faire du bruit, de siffler et de faire « Oh lala » lorsque les filles commencent à se déshabiller. La salle était assez froide au début (ce qui se comprend aisément, on commence par se demander dans quoi on s’est fourré !), mais rapidement le public joue le jeu, et on se rend vite compte que l’on va vivre une expérience vraiment originale.

Ensuite, les numéros s’enchainent : Dirty Martini et son « hymne » à l’Amérique qui est l’un des meilleurs spectacles du show, Evie Lovelle, magnifique dans son corsert… et sans !, Julie Atlas Muz, très rock et très sensuelle, mais aussi très… surpernante !, Roky Roulette, seul homme de la troupe mais pas des moindres, et Mimi le Meaux et son déhanché hallucinant !

Je ne vais pas le cacher, la grivoiserie est de mise, les blagues ne sont pas toujours fines, mais tout est toujours fait avec beaucoup d’humour et de dérision. C’est une façon d’appréhender le striptease (ici qualifié d’effeuillage), mais aussi notre rapport à la nudité et la sexualité avec beaucoup de second degré.

J’ajouterais que cela fait un bien fou de voir que ces femmes, aussi différentes soit-elles, mais également aussi imparfaites soit-elles, sont diablement sexy et sensuelles, et n’ont pour seul but de s’amuser et de nous amuser.

J’ajouterais également que les différents costumes, et notamment les corsets et autres boas en plume, esprit boudoir et femmes de petites vertus, m’ont mis des petites étoiles dans les yeux !!!

Bref, c’est un spectacle hors normes, politiquement légèrement incorrect, sexy, drôle, résolument divertissant, au cours duquel on n’en prend pleins les yeux et on rit franchement, que demander de plus ?

Cependant, si vous allez voir ce spectacle, par pitié, laissez vos enfants à une baby-sitter et ne faites pas comme un certain couple qui avait emmené leurs 4 enfants de 4 à 10 ans ! Non seulement ce n’est clairement pas tout public, mais une grande partie du show est en anglais.

Pour un aperçu, cliquez si vous l’osez !